Des enfants de M'Berra.
Des enfants de M'Berra.

A la rencontre d'enfants de M'Berra : les témoignages de la vie au camp, les aspirations de certains d'entre eux.

Mamoudou Lamine Kane

1- Amaa Wallett Attaye, 5 ans. Elle attend sa mère, Zeïna, 25 ans et enceinte, venue récupérer le versement de 10.000 UM dans le cadre d'un projet d'ACF à M'Berra, dont elle est bénéficiaire. «Son père est décédé dans un accident de la route il y a un an. Donc souvent quand elle parle c'est pour demander son père» affirme la jeune maman, qui vient de retirer son argent, qui aidera notamment Amaa à avoir «de la viande, des légumes, et du lait». «Les rations du camp sont insuffisantes à garantir l'équilibre alimentaire de nos enfants surtout. Cet argent nous permet, durant un moment en tout cas, de leur permettre de manger correctement» termine Zeïna.

1- Amaa Wallett Attaye, 5 ans. Elle attend sa mère, Zeïna, 25 ans et enceinte, venue récupérer le versement de 10.000 UM dans le cadre d'un projet d'ACF à M'Berra, dont elle est bénéficiaire. «Son père est décédé dans un accident de la route il y a un an. Donc souvent quand elle parle c'est pour demander son père» affirme la jeune maman, qui vient de retirer son argent, qui aidera notamment Amaa à avoir «de la viande, des légumes, et du lait». «Les rations du camp sont insuffisantes à garantir l'équilibre alimentaire de nos enfants surtout. Cet argent nous permet, durant un moment en tout cas, de leur permettre de manger correctement» termine Zeïna.

2- Soleyman Ag Aly, 6 ans. «J'ai trois frères et une sœur» décline le petit garçon au regard pétillant et au sourire visiblement intimidé. Quand on lui parle d'école : «Il y a les écoles de l'UNICEF, et normalement je dois aller au primaire, mais on n'a pas de livres, et le maître n'est jamais là» témoigne-t-il, en indiquant vaguement sa salle de classe vers l'est du camp.

2- Soleyman Ag Aly, 6 ans. «J'ai trois frères et une sœur» décline le petit garçon au regard pétillant et au sourire visiblement intimidé. Quand on lui parle d'école : «Il y a les écoles de l'UNICEF, et normalement je dois aller au primaire, mais on n'a pas de livres, et le maître n'est jamais là» témoigne-t-il, en indiquant vaguement sa salle de classe vers l'est du camp.

3- Lemrabott Ould Aziz, 8 ans. Le plus discret d'un groupe de cinq amis. «Je voudrais surtout retourner chez moi à Kidal» dit-il laconique.

3- Lemrabott Ould Aziz, 8 ans. Le plus discret d'un groupe de cinq amis. «Je voudrais surtout retourner chez moi à Kidal» dit-il laconique.

4- Salma Mint El Mamy, 16 ans. Dernière d'une famille de 7 enfants, elle partage sa vie au camp entre «les travaux au foyer, et les cours de Coran» que son père, un ancien enseignant de Tombouctou, dispense dans la tente, quasiment chaque jour.

4- Salma Mint El Mamy, 16 ans. Dernière d'une famille de 7 enfants, elle partage sa vie au camp entre «les travaux au foyer, et les cours de Coran» que son père, un ancien enseignant de Tombouctou, dispense dans la tente, quasiment chaque jour.

5- Mohamed Ould Ahmed, 9 ans. «Futur boxeur» confie-t-il entre deux éclats de rire, avec la bande d'amis à côté. «Je veux être le premier grand boxeur malien» reprend-il plus sérieusement. «Mais ici je ne trouverai certainement pas d'entraîneur» dit-il.

5- Mohamed Ould Ahmed, 9 ans. «Futur boxeur» confie-t-il entre deux éclats de rire, avec la bande d'amis à côté. «Je veux être le premier grand boxeur malien» reprend-il plus sérieusement. «Mais ici je ne trouverai certainement pas d'entraîneur» dit-il.

6- Lemrabott Ould Aziz (g) et Mohamed Ould Ahmed. Les deux amis côte-à-côte.

6- Lemrabott Ould Aziz (g) et Mohamed Ould Ahmed. Les deux amis côte-à-côte.

7- Kella Wallet Hassan, 15 ans. «La vie ici est compliquée, car j'estime qu'on n'offre aucune perspective aux jeunes, et aux enfants en particulier. Je devais passer mon brevet l'an passé. Mais rien de tel, on vit au jour le jour. Et les écoles de l'UNICEF sont plus décoratives qu'autre chose» témoigne l'adolescente, qui souhaite un jour écrire sur tout ce qu'elle a vu et vécu dans le camp de M'Berra.

7- Kella Wallet Hassan, 15 ans. «La vie ici est compliquée, car j'estime qu'on n'offre aucune perspective aux jeunes, et aux enfants en particulier. Je devais passer mon brevet l'an passé. Mais rien de tel, on vit au jour le jour. Et les écoles de l'UNICEF sont plus décoratives qu'autre chose» témoigne l'adolescente, qui souhaite un jour écrire sur tout ce qu'elle a vu et vécu dans le camp de M'Berra.

8- Alafiyaa Maïga, 10 ans. Songhaï de Gao, Alafiyaa connaît surtout les ruminants, qui lui manquent dans le camp. «Nous avons dû laisser notre bétail à Gao, qui a été pillé. Nous avons tout perdu là-bas» affirme le garçon, le regard assez grave pour son âge.

8- Alafiyaa Maïga, 10 ans. Songhaï de Gao, Alafiyaa connaît surtout les ruminants, qui lui manquent dans le camp. «Nous avons dû laisser notre bétail à Gao, qui a été pillé. Nous avons tout perdu là-bas» affirme le garçon, le regard assez grave pour son âge.

9- Mohamed El Moctar, 11 ans. Arabe de Menaka, Mohamed est le fils d'un instituteur, également enseignant de Coran, qui est «retourné dans le nord-Mali pour libérer l'Azawad» dit-il. «Vu que l'école ne fonctionne pas bien, on va surtout aux cours de Coran» précise-t-il. «Je n'ai pas de rêves particuliers. Je veux juste que les choses aillent mieux chez nous et qu'on puisse rentrer».

9- Mohamed El Moctar, 11 ans. Arabe de Menaka, Mohamed est le fils d'un instituteur, également enseignant de Coran, qui est «retourné dans le nord-Mali pour libérer l'Azawad» dit-il. «Vu que l'école ne fonctionne pas bien, on va surtout aux cours de Coran» précise-t-il. «Je n'ai pas de rêves particuliers. Je veux juste que les choses aillent mieux chez nous et qu'on puisse rentrer».

10- Zahra Wallet Moulaye, 9 ans. «Je passe beaucoup de temps à m'occuper de ma petite soeur» dit-elle visiblement intimidée. «Les matins je suis en classe, en 3ème année de primaire, mais depuis quelques mois les cours ne sont pas réguliers; donc ma mère me dit de m'occuper de ma sœur surtout» raconte la petite touarègue.

10- Zahra Wallet Moulaye, 9 ans. «Je passe beaucoup de temps à m'occuper de ma petite soeur» dit-elle visiblement intimidée. «Les matins je suis en classe, en 3ème année de primaire, mais depuis quelques mois les cours ne sont pas réguliers; donc ma mère me dit de m'occuper de ma sœur surtout» raconte la petite touarègue.

11- Boubacar Diarra, 7 ans. «Je veux prendre des photos comme toi plus tard!» dit d'emblée avec assurance le petit bambara, un des très rares du camp, avec sa mère et sa petite sœur de 4 ans.

11- Boubacar Diarra, 7 ans. «Je veux prendre des photos comme toi plus tard!» dit d'emblée avec assurance le petit bambara, un des très rares du camp, avec sa mère et sa petite sœur de 4 ans.

12- Nina Wallett Abderrahmane, 17 ans. Accompagnée de sa mère (au 1er plan de la photo), qui tient sa fille Menaa, Nina est une très jeune maman, bénéficiaire du programme de CASH d'Action contre la faim dans le camp. Désormais dans les réalités de la maternité, elle n'aspire qu'à une chose, «permettre à son enfant de grandir le mieux possible».

12- Nina Wallett Abderrahmane, 17 ans. Accompagnée de sa mère (au 1er plan de la photo), qui tient sa fille Menaa, Nina est une très jeune maman, bénéficiaire du programme de CASH d'Action contre la faim dans le camp. Désormais dans les réalités de la maternité, elle n'aspire qu'à une chose, «permettre à son enfant de grandir le mieux possible».

13- Elimane Ag Abdallah, 10 ans. L'acteur de la bande de copains, «qui veut faire comme Jackie Chan tout le temps!» crie tout sourire l'ami boxeur, Mohamed Ould Ahmed. «On a la chance dans notre tente d'avoir le satellite. Je passe du temps à regarder des films. C'est ça que j'aimerais faire un jour ! » dit-il avec une détermination surprenante pour son âge.

13- Elimane Ag Abdallah, 10 ans. L'acteur de la bande de copains, «qui veut faire comme Jackie Chan tout le temps!» crie tout sourire l'ami boxeur, Mohamed Ould Ahmed. «On a la chance dans notre tente d'avoir le satellite. Je passe du temps à regarder des films. C'est ça que j'aimerais faire un jour ! » dit-il avec une détermination surprenante pour son âge.

14- Le groupe d'amis.

14- Le groupe d'amis.

15- Amya, 6 ans (g) et sa cousine Amal, 7 ans. Rencontrée en décembre 2012, Amya avait l'innocence dans les yeux et la dureté dans le sourire. «Elle est comme ça depuis qu'on a quitté Kidal» expliquait alors sa cousine, d'un an son aînée, qui a retrouvé l'insouciance de l'enfance, même dans un camp de réfugiés, plus rapidement qu'Amya.

15- Amya, 6 ans (g) et sa cousine Amal, 7 ans. Rencontrée en décembre 2012, Amya avait l'innocence dans les yeux et la dureté dans le sourire. «Elle est comme ça depuis qu'on a quitté Kidal» expliquait alors sa cousine, d'un an son aînée, qui a retrouvé l'insouciance de l'enfance, même dans un camp de réfugiés, plus rapidement qu'Amya.

16- Hadj Hadramy (au 1er plan)- Un «métis» culturel songhaï-peul, rencontré en décembre 2012. Son père est un des premiers bouchers à avoir bénéficié des Activités Génératrices de Revenus, financées par ACF-Espagne, dans le camp de M'Berra. «Comme j'adore la viande, je veux faire comme mon père plus tard!» disait-il un brin humoristique et espiègle.

16- Hadj Hadramy (au 1er plan)- Un «métis» culturel songhaï-peul, rencontré en décembre 2012. Son père est un des premiers bouchers à avoir bénéficié des Activités Génératrices de Revenus, financées par ACF-Espagne, dans le camp de M'Berra. «Comme j'adore la viande, je veux faire comme mon père plus tard!» disait-il un brin humoristique et espiègle.

17- Soraya Wallett Cherif, 15 ans. Soraya a quitté avec sa famille Toumouctou, dans l'urgence, avec, comme beaucoup d'autres, l'essentiel de leurs affaires, et de leurs rêves. «J'étais la première de ma classe en 3ème. Aujourd'hui je ne me vois pas retourner à l'école» explique-t-elle.

17- Soraya Wallett Cherif, 15 ans. Soraya a quitté avec sa famille Toumouctou, dans l'urgence, avec, comme beaucoup d'autres, l'essentiel de leurs affaires, et de leurs rêves. «J'étais la première de ma classe en 3ème. Aujourd'hui je ne me vois pas retourner à l'école» explique-t-elle.

18- Aichetou Wallett Mahmoud, 7 ans. Toujours à éclater de rires pour un mot de travers en français sous la tente de son père, ancien directeur de l'école installée au camp par l'UNICEF.

18- Aichetou Wallett Mahmoud, 7 ans. Toujours à éclater de rires pour un mot de travers en français sous la tente de son père, ancien directeur de l'école installée au camp par l'UNICEF.

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